"Zéro émissions nettes" : démêler les enjeux de l'Accord de Paris

L’Accord de Paris s’est construit autour d’un objectif central, annoncé dès l’article 2 : limiter le réchauffement climatique à 2°C, et si possible à 1,5°C. Cette finalité de long terme est assortie d’un jalon plus opérationnel dans l’article 4 : atteindre le « zéro émissions nettes » dans la seconde moitié du siècle.

Cette note discute les choix possibles et leurs implications. Courte et accessible, elle a été rédigée dans le cadre du projet Convention services climatiques et du GICN (Groupe interdisciplinaire sur les contributions nationales). 

Reformulé, l'Accord de Paris donne pour objectif de tendre vers un équilibre entre les émissions anthropiques, en grande partie liées à l’utilisation de combustibles fossiles, et les absorptions anthropiques, comme la plantation de forêts ou la capture et le stockage éventuel de CO2 atmosphérique.

Cependant, la formulation de cet article 4 interroge et nécessite de préciser plusieurs points :

  • Le périmètre d’action : quelles émissions mais surtout quelles absorptions considère-t-on comme anthropiques ? quels gaz sont concernés par le « zéro émissions nettes » ?

  • La métrique d’équivalence : comment rendre commensurables des gaz à effet de serre avec des propriétés physiques différentes ? Autrement dit, quelle métrique choisir ?

  • L’adéquation avec l’objectif de température : dans quelle mesure cet article 4 est-il cohérent avec l’article 2, c’est-à-dire avec l’objectif de contenir l’élévation de la température « nettement en-dessous de 2°C » et de chercher à atteindre 1,5°C ? 

Cette note discute les choix possibles et leurs implications. Elle étudie successivement (1) la difficulté qui peut exister à distinguer flux anthropiques et naturels, (2) les gaz à considérer, (3) la question de la « métrique » utilisée pour définir un équilibre et (4) la cohérence avec l’objectif de long terme. 

Le texte complet de la note de synthèse est téléchargeable ici : "Équilibre entre émissions et absorptions anthropiques de gaz à effet de serre : Signification et implications"